Au cœur du cycle de vie d'une tasse de café
Texte: Hélène Haguenauer - Photos: Nespresso, Shutterstock
Pour mieux agir, il faut tout d’abord comprendre. Telle est la démarche entreprise par Nespresso dans le cadre de son engagement pour un café plus durable et responsable. Dans une étude réalisée par Quantis, un cabinet d’experts-conseils indépendant spécialisé dans le développement durable, une analyse de cycle de vie d’une tasse de café Lungo de 110 ml a été effectuée. Riche en enseignements, elle bouscule nos perceptions et révèle qu’une machine entièrement automatique présente un impact environnemental de 39% supérieur au système Nespresso.
C’est si facile: presser le bouton de l’allumage, patienter quelques secondes, choisir une tasse, appuyer sur un deuxième bouton, humer les délicieux effluves du café chaud en train de couler, le savourer, nettoyer la tasse et passer à autre chose. Si facile et tellement agréable que le plaisir de la dégustation prend souvent le pas sur la conscience des gestes que l’on effectue. Que ceux qui ont déjà songé sérieusement à la facture environnementale représentée par les 2 milliards de tasses de café consommées quotidiennement à travers le monde lèvent le doigt…
«Très honnêtement, l’aspect écologique, je n’en ai aucune idée!» reconnaît Céline qui, pour deux raisons essentielles, a choisi de faire trôner une machine Nespresso en bonne place dans sa cuisine genevoise: «Parce que le café est bon et le système de capsules sacrément pratique.»
Pour Victor qui ingurgite une pharamineuse quantité quotidienne d’arabica, pas question de se passer de sa machine entièrement automatique qui, en un seul geste, moud les grains avant de faire couler le café. D’autant qu’il considère qu’« utiliser du café en capsule est certainement plus polluant que de préparer son café à partir des grains ». Victor ne se méfie sans doute pas assez des apparences car les idées reçues à propos de l’impact envionnemental des différents systèmes de préparation du café vont bon train. Le café portionné reste perçu comme étant le type de café le moins écologique. C’est faux, selon une étude indépendante réalisée par Quantis: la production de l’emballage primaire en aluminium d’une capsule Nespresso n’est à l’origine que de 14% des impacts sur le changement climatique. Les machines automatiques avec du café en grains sont vues comme étant le système de café le plus respectueux de l’environnement. C’est également faux: une machine entièrement automatique présente un impact écologique de 39% supérieur au système Nespresso.
Pour en arriver à ces conclusions surprenantes, le leader mondial du café portionné a mandaté Quantis, un cabinet indépendant d’experts-conseils spécialisé dans le développement durable, pour mener une analyse du cycle de vie d’une tasse de café Lungo de 110 ml, réalisée à partir de différents systèmes de préparation de café. Cette méthode développée dans les années 1980 permet d’évaluer les impacts environnementaux – tels que l’empreinte carbone, l’empreinte eau ou l’impact sur la biodiversité d’une production – selon une approche qui prend en considération chaque étape de la vie d’un produit. Dans le cas de Nespresso, cette étude a permis de constituer une radiographie complète et ultra-précise d’une tasse de café de 110 ml consommée à la maison, en Suisse. De l’approvisionnement en café vert à la production et la livraison des emballages, de la fabrication à la distribution – incluant même le trajet effectué par le client pour s’approvisionner de son café! – en passant par les phases de préparation et de consommation du café ainsi que celle du nettoyage de la tasse, Quantis a tout passé au crible. Sans oublier de prendre en compte les impacts liés aux activités administratives qui accompagnent toute la chaîne de vie de la tasse de café ainsi que la très importante question de la gestion des déchets. Chaque détail de l’existence du produit, même le plus infime, a ainsi été minutieusement consigné grâce à cette méthode d’analyse dite «du berceau à la tombe». Comme si l’on décortiquait un livre, mot à mot, page après page, depuis l’écriture du prologue au mot de la fin, sans en manquer une ligne.
A l’issue de cette étude vérifiée par des experts indépendants de l’EMPA, de Topten International Services et de l’EPFL, et conforme aux normes de l’Organisation internationale de normalisation (ISO, 14040/14044), les idées reçues tombent et on ne regarde plus sa tasse de café de la même façon. Sur les 100 g d’équivalent CO2 émis par un café Nespresso Lungo de 110 ml, l’empreinte carbone provient en grande partie de la phase d’utilisation: la préparation du café, la production et la distribution de la machine, le nettoyage de cette dernière, la production et le nettoyage de la tasse représentent pas moins de 45% de l’impact environnemental. Deuxième poste, la phase d’approvisionnement en café vert qui en constitue 35%, et, loin derrière, l’emballage primaire des capsules en aluminium couplé à l’emballage secondaire en carton, qui contribue aux émissions de gaz à effet de serre à hauteur de 14%. Les impacts liés aux activités administratives occupent la quatrième place avec 7%, suivis par la production (fabrication) (3%) puis par la distribution (2%). Au final, l’empreinte carbone totale est réduite de 5% par le traitement en fin de vie, à savoir le recyclage ou l’incinération des capsules usagées et des autres emballages.
L’analyse du cycle de vie dite «du berceau à la tombe» permet également de comparer plusieurs produits en utilisant la même unité de référence des produits tout en conservant des étapes de cycle de vie identiques. Le résultat est généralement riche en enseignements: adopter une vision globale qui ne se limite pas à l’utilisation ou à la consommation d’une production mène souvent à des conclusions inattendues, un produit pouvant être moins performant à une étape perceptible par le consommateur tout en étant nettement plus performant pour l’environnement que des produits comparables à une autre étape du cycle. Typiquement, il s’agit bien souvent de la question de l’emballage, c’est-à-dire la capsule.
L’étude a ainsi comparé le système de préparation de café Nespresso Original avec une cafetière à filtre, une cafetière italienne et une machine automatique à grains. Et ce, en partant du postulat que les méthodes de culture, de livraison et de traitement du café vert étaient identiques pour tous les systèmes. Afin d’harmoniser les différences de consommation au sein des ménages – certaines personnes aimant boire du café le matin, d’autres plutôt le soir; certains se limitant à une tasse quotidienne tandis que d’autres abusent littéralement de la caféine – l’étude a présupposé une habitude de consommation moyenne de deux tasses de café Lungo par jour.
Là encore, l’analyse des performances environnementales des quatre systèmes de préparation du café réserve quelques surprises. Premier constat: pour tous les systèmes de préparation de café, les impacts les plus importants sont systématiquement attribuables à l’étape d’utilisation, de 42% à 52%. Vient ensuite l’étape d’approvisionnement en café vert, responsable de 35% à 46% de l’empreinte carbone. Une fois encore, le conditionnement du café n’est pas le mauvais élève de la classe puisque, dans les quatre cas de figure, il occupe la troisième place du podium avec entre 3 et 14% des émissions de gaz à effet de serre. A elles trois, ces étapes de vie totalisent 90% de la facture écologique, les 10% restants étant attribuables à l’étape de la fin de vie, la production (fabrication), les impacts liés aux activités administratives ainsi que la distribution.
Deuxième constat: contrairement à ce que l’on croit, ce sont les machines entièrement automatiques évaluées qui récoltent les plus mauvais résultats avec une empreinte carbone de 39% supérieure à celle du système Nespresso, faisant de ce dernier l’une des options les plus durables pour consommer un café de haute qualité. Selon les analyses de Quantis, le bilan de la machine automatique à grains s’explique essentiellement par la grande quantité de café employée. Le poids de la machine est également en cause avec 9,1 kg pour une machine automatique à grains classique contre 2,4 kg pour le système Nespresso. Des données qui permettent à Nespresso de tirer son épingle du jeu dans la course à la durabilité, en affichant un impact environnemental réduit, égal à celui de la cafetière à filtre et de la cafetière italienne.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est donc bien notre manière de consommer le café et la culture de celui-ci qui génèrent le plus important impact environnemental et non, comme on le pense souvent, sa production ou son emballage avec, dans le cas précis du café portionné de Nespresso, le choix de l’aluminium. Au contraire, ce concept de portion individuelle présente une multitude d’avantages, à commencer par une utilisation très précise des ressources. En employant la quantité exacte de café, d’énergie et d’eau nécessaires pour préparer une tasse, on évite le gaspillage inutile. Non seulement ce système permet d’échapper à un déplorable gâchis alimentaire – puisque aucune quantité de café non utilisée n’est jetée –, mais à cela s’ajoute aussi la haute efficacité énergétique des machines Nespresso qui ont besoin de peu de temps pour être chauffées. Pour réduire la consommation d’énergie, elles sont en plus équipées d’une fonction d’arrêt et de veille automatique. De quoi éviter tout risque de laisser tourner le compteur électrique inutilement.
Les résultats de l’analyse de cycle de vie d’une tasse de café menée par Quantis sont réjouissants pour Nespresso qui, après avoir révolutionné la culture du café avec le développement des portions compactes, s’est engagée à améliorer ses performances environnementales. Au tout début du cycle de vie d’une tasse de café, cet engagement responsable en faveur du climat s’illustre depuis 2003 à travers le programme Nespresso AAA pour une Qualité Durable. Mené en partenariat avec l’ONG Rainforest Alliance, il permet à Nespresso d’offrir un café d’exception traçable depuis les fermes caféières, d’assurer la protection de l’environnement en optimisant les modèles de culture et de contribuer à améliorer la vie des caféiculteurs. Un engagement qui fait son chemin et porte ses fruits: entre 2009 et 2013, les efforts de l’entreprise ont permis de réduire de 20% l’empreinte carbone de chaque tasse de café. D’ici 2022, l’entreprise s’est engagée à franchir un nouveau cap en rendant chaque tasse de café Nespresso totalement neutre en carbone.
En 1991, l’entreprise s’est également efforcée d’optimiser l’efficacité énergétique de ses machines et a introduit son propre système de recyclage en développant un large réseau de collecte et de valorisation des capsules usagées, la gestion des déchets s’avérant cruciale en termes d’impact écologique. Si le choix de l’aluminium pour l’emballage des portions individuelles de café peut paraître contre-intuitif, il s’impose en réalité comme l’une des meilleures options. Non seulement l’aluminium est le seul matériau capable de préserver l’arôme du café en le protégeant simultanément de l’humidité, de l’oxygène et de la lumière, mais surtout il est réutilisable à l’infini. Dans le cadre de l’analyse de cycle de vie d’une tasse de café réalisée par Quantis, on note qu’une bonne gestion des déchets favorise une augmentation sensible des performances environnementales.
Poursuivant ses efforts afin d'améliorer ces dernières, Nespresso a atteint, en début d’année, un nouvel objectif qui concerne cette fois l’étape de l’emballage des portions individuelles, aujourd’hui responsable de 14% des impacts sur le changement climatique. Les toutes premières capsules composées de 80% d’aluminium recyclé ont été lancées au printemps dans plusieurs variétés de la gamme. D’ici à fin 2021, la marque prévoit d’utiliser de l’aluminium recyclé dans toutes les capsules de café des gammes Original et Vertuo.
Pour continuer à faire des choix judicieux afin d'améliorer ses performances environnementales et proposer des produits plus vertueux, la démarche engagée par Nespresso pour comprendre l’origine de ses impacts environnementaux permet de regarder l’avenir avec un œil averti. Les ressources analytiques livrées par le cabinet Quantis sont extrêmement riches d’enseignements et constituent depuis plusieurs années une base de travail scientifiquement reconnue sur laquelle Nespresso s’appuie dans la poursuite de ses objectifs de durabilité.
A l’heure où les préoccupations environnementales deviennent une priorité pour de nombreux consommateurs, cette étude permet également de s’interroger sur nos propres comportements, quel que soit le système de préparation de café que nous possédons. Utilisons-nous trop d’eau pour faire notre café? La quantité de café préparée correspond-elle vraiment à notre consommation réelle? Faisons-nous vraiment assez pour éviter le gaspillage, qu’il soit alimentaire, énergétique ou lié à notre utilisation de l’eau? Recyclons-nous suffisamment? En recyclant les capsules au lieu de les jeter, on réduirait de 20% l’empreinte carbone de leur emballage. De même, il est possible de limiter l’empreinte carbone générée par l’étape d’utilisation du café. L’étude estime que si l’approvisionnement en énergie d’un consommateur à son domicile était basé sur une source d’électricité renouvelable plutôt que non renouvelable, cela entraînerait une diminution de 7 g d’équivalent CO2, soit 7% de l’impact par tasse à l’étape de la préparation du café. Un petit geste pour la planète qui n’entamerait en rien le plaisir immense de boire une tasse de café.