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La catastrophe de Gênes en images

Le pont Morandi, sur l'A10, s'est écroulé le mardi 14 août 2018 vers midi. Le bilan est de 43 morts

L'opérateur de l'A10, Autostrade, a indiqué dans un communiqué que le pont était contrôlé en permanence et que des travaux étaient en cours pour consolider ses fondations.

Les voitures et camions ont plongé dans le vide d'une hauteur de 45 mètres.

L’énorme structure datant de 1967 est tombée alors qu'un fort orage sévissait sur Gênes ce mardi matin.

Sous le pont, à cette portion, se trouvent une partie d'une voie ferrée et des entrepôts.

Selon les services de secours, cités par l'agence de presse italienne Ansa, au moins 10 véhicules se trouvaient sur l'édifice au moment de l'effondrement. Les secours sont présents massivement sur place.

A 17h ce mardi 14 août, Eduardo Rixi, vice-ministre des Infrastructures, a dit à une télévision: «Il y a déjà 30 morts et au moins une vingtaine de voitures impliquées, nous pensons donc que le bilan peut s'aggraver».

En 2016, Antonio Brencich, professeur de structures en béton armé à la Faculté d'ingénierie de Gênes, a affirmé que le pont était une «erreur d'ingénierie». Trop rigide, devenu très coûteux à entretenir, il a été affublé dès années 1980 de câbles destinés à soulager sa vieille structure.

Les secouristes se sont empressés sous le pont, leurs travaux étant obstrués à certains endroits par la grandeur des blocs effondrés.

Des travaux de maintenance ont encore été effectués en 2016. En trente ans, le coût des réfections a atteint 80% des coûts de l'ouvrage initial, un ratio jugé anormal par les experts.

Des secours aériens sont arrivés vite sur place.

Dans l'après-midi, quelque 200 pompiers se sont activés sur le terrain, autour de carcasses de camions et de voitures précipités dans le vide, parfois au total sur une soixantaine de mètres.

Toujours selon l'ingénieur Antonio Brencich, la conception désuète du pont a sous-estimé la viscosité du béton, ce qui a conduit à des déformations de sa surface. Après quelques décennies, des dégradations importantes, avec une fissuration du béton, sont apparues.

Image fournie par les pompiers de Gênes: un véhicule broyé dans les piles du pont.

Une image d'archives du pont, issue de «Informes de la Construcción», une brochure spécialisée de 1868 signée par l'ingénieur Morandi en 1968.